Selon une étude récente publiée dans le Bangkok Post, de nombreux enfants en âge d’aller à l’école primaire risquent d’être exposés à la drogue en Thaïlande.

Plus de 92 000 enfants thaïlandais en âge d’aller à l’école primaire risquent d’être exposés aux stupéfiants parce qu’ils grandissent dans des familles pauvres dont les parents sont aux prises avec la toxicomanie, selon les conclusions d’une étude menée par l’Institut national pour le développement de l’enfant et de la famille (NICFD) de l’université de Mahidol.

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L’étude a analysé 1 309 familles résidant dans les bidonvilles de Bangkok, chacune ayant au moins un enfant de moins de six ans, et a révélé que 83 familles, soit 6 %, ont des parents ou des tuteurs ayant des antécédents de toxicomanie.

En tenant compte de ces données, le NICFD estime qu’il pourrait y avoir au moins 154 800 familles pauvres similaires sans enfants ou avec des enfants en âge d’aller à l’école primaire, ce qui signifie que 92 880 enfants de cette tranche d’âge sont en danger.

L’étude a défini les « familles pauvres » comme celles qui reçoivent une subvention de 600 bahts par mois pendant six ans à partir de la naissance de leur enfant.

Les résultats montrent également que les parents de ces familles sont au moins 2,4 fois plus susceptibles de consommer des stupéfiants et d’être exposés au risque de toxicomanie que ceux qui ne répondent pas à ces critères.

En outre, 60 % de ces familles ont tendance à élever leurs enfants dans la violence.

Le directeur général du NICFD, le Dr Adisak Plitapolkarnpim, estime qu’une meilleure intégration des bases de données relatives à la toxicomanie et aux subventions d’aide à l’enfance pourrait contribuer à remédier à la situation.

Pour 2022, la base de données contenant des informations sur les bénéficiaires de subventions comprend 2,58 millions de personnes et montre qu’au moins 16,32 milliards de bahts ont été dépensés.

Le Dr Adisak a recommandé aux futurs gouvernements de faire de l’investissement dans les enfants en âge d’aller à l’école primaire une priorité et de leur fournir une formation psychologique pour les aider à résister à la tentation de faire l’expérience de la drogue.

Panadda Thanasettakorn, conférencier au NICFD, a souligné l’importance pour les adultes de créer un environnement approprié et non violent afin d’élever les enfants et de renforcer leur capacité émotionnelle à résister aux stupéfiants.

Dans le même ordre d’idées, le Dr Apichat Jitcharoen, directeur général adjoint du NICFD, a présenté une autre étude menée par l’institution sur l’impact du cannabis sur les fœtus.

La question est préoccupante, car un nombre croissant de femmes enceintes dans les communautés pauvres consomment du cannabis pendant leur grossesse.

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Source : The Thaiger