La pandémie de Covid-19 a entraîné un déclin significatif de la population d’éléphants dans le sud de la Thaïlande.

Dans la province de Phang Nga, qui compte normalement plus d’éléphants domestiqués que toute autre province du sud de la Thaïlande, la population d’éléphants a diminué d’un tiers par rapport à la normale.

Cette chute du nombre d’éléphants est directement liée à la pandémie de Covid-19 et à la décimation de l’industrie touristique thaïlandaise.

Sans touristes pour visiter les parcs et sanctuaires pour éléphants qui abondaient dans la région, il n’y a pas de revenus et donc pas d’argent pour acheter de la nourriture pour les éléphants.

Conscients que les fermetures dus au Covid-19 affecteraient l’industrie du tourisme à long terme, de nombreux cornacs n’ont eu d’autre choix que de rentrer chez eux et dans leur famille, dont beaucoup se trouvent dans le nord de la Thaïlande.

Bien entendu, ils ont emmené leurs éléphants avec eux et ainsi, du moins pour l’instant, le sud de la Thaïlande a été vidé de sa population d’éléphants.

Certains propriétaires ont transporté leurs éléphants dans la province de Surin, un important centre pour éléphants dans le nord de la Thaïlande, d’où le gouvernement apporte un certain soutien pendant la pandémie.

Mais il s’agit d’un voyage de plus de 1 200 kilomètres et de nombreux propriétaires ne peuvent pas se permettre le coût d’un trajet en camion pour leur éléphant sur une telle distance.

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La plupart des parcs et camps d’éléphants du sud de la Thaïlande sont désormais fermés, et certains ne rouvriront jamais.

Seuls quelques parcs ou sanctuaires fonctionnent encore, et ils ne parviennent à prendre soin de leurs éléphants que grâce à leurs propres efforts de collecte de fonds.

Certains de ces parcs ont même recueilli d’autres éléphants auprès de propriétaires qui avaient du mal à les nourrir.

Les éléphants adultes boivent environ 100 à 200 litres d’eau par jour et consomment 200 à 300 kilogrammes de végétaux, ce qui représente un coût de plus de 400 bahts par jour pour les nourrir.

Lorsque la fermeture est arrivée en Thaïlande, de nombreux parcs à éléphants de la région avaient fermé presque du jour au lendemain et avaient simplement demandé aux propriétaires d’éléphants de retirer leurs animaux.

Mais ces propriétaires étaient surtout des cornacs qui avaient un ou deux éléphants sous contrat avec un parc touristique.

Sans aucun revenu du parc, les cornacs avaient du mal à nourrir leurs éléphants et n’avaient pas d’argent à envoyer à leurs familles.

Consciente de la crise imminente liée à la fermeture des parcs, la Southern Thailand Elephant Foundation est intervenue pour fournir de la nourriture aux éléphants dans le besoin.

La fondation a lancé la campagne « Nourrir les éléphants affamés », qui s’est déroulée d’avril à juillet de l’année dernière et a permis de récolter plus de 1,7 million de bahts et les volontaires sur le terrain dans le sud de la Thaïlande ont livré plus de 700 camions de nourriture.

Avec le début de la dérive vers le nord l’été dernier, et la diminution du nombre d’éléphants dans la région, la fondation a pu mettre un terme à sa campagne.

Lorsque les touristes reviendront en grand nombre dans le sud de la Thaïlande, il faut espérer que les éléphants reviendront aussi.

Pour de nombreuses personnes, la possibilité de s’approcher, de caresser et de nourrir ces magnifiques créatures est le point culminant de leurs vacances.